Le légiste et l’apartheid

David Klatzow serait-il devenu médecin légiste s’il n’avait un jour trouvé, en jouant dans un canal avec un camarade de classe, le corps d’un bébé noir ? Les deux garçons étaient allés prévenir la police, mais « c’était le début des années 1960 en Afrique du Sud, et rien n’aurait pu moins l’intéresser », rapporte le Cape Times. L’homme fut pendant longtemps le seul médecin légiste indépendant du pays. Sous le régime de l’apartheid, on l’accusa d’être partisan de l’ANC (le mouvement de Nelson Mandela), alors qu’il ne faisait que son métier. Une profession certes dérangeante à une époque où la brutalité policière et la dissimulation des crimes étaient la règle. Klatzow était en permanence appelé par les avocats qui défendaient les droits de l’homme. Il a aussi pris part en 1987 à l’enquête sur le crash de l’Helderberg, dans lequel 159 personnes ont péri au large de l’île Maurice, et qui reste inexpliqué. Ses Mémoires forment « une mosaïque d’affaires, toutes fascinantes, qu’elles soient politiques ...

LE LIVRE
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Les marques du sang. Un légiste témoin de son temps de Le légiste et l’apartheid, Zebra Press

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