Le Mexique au miroir du catch

Dans les matchs de lucha libre, Blue Demon, Superbarrio et les autres refont l’histoire.

El Santo, Blue Demon, Perro Aguayo ou Latin Lover… Ces noms n’évoquent rien hors du Mexique. Mais, là-bas, ces champions encapés et masqués sont les héros de la lucha libre, le catch. De grandes stars qui imprègnent la conscience populaire comme des personnages mythiques. S’ils cultivent le mystère autour de leurs identités, « tous les Mexicains savent qu’ils viennent, comme leurs spectateurs, des couches les plus populaires et continuent de vivre dans des conditions relativement humbles, contrairement aux footballeurs professionnels dont les cachets sont mirobolants », explique l’anthropologue Heather Levi, auteur de The World of Lucha Libre, interviewée par le Los Angeles Times. « La lucha libre concentre de nombreuses significations sociétales, notamment politiques », explique la journaliste mexicaine Georgina Jiménez dans la Latin American Review of Books. « La contestation sociale s’y exprime en effet selon un code moral très rigide, où les "bons" lutteurs (les "técnicos") se battent avec les "méchants" (les "rudos") et rejouent symboliquement l’histoire politique mexicaine du XXe siècle ». Ainsi le personnage de Superbarrio est-il devenu le champion des classes urbaines pauvres à ...
LE LIVRE
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Le monde de la lutte libre de Le Mexique au miroir du catch, Duke University press

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