Lu d'ailleurs
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Leonard de Vinci gonflait son CV

En 1482, Léonard de Vinci, trentenaire, s’installe à Milan et cherche un emploi auprès d’un potentat local. Dans sa lettre, « le CV le plus gonflé de l’histoire » s’amuse Gerard DeGroot dans The Times, De Vinci affirme savoir construire des forteresses, des ponts, des tunnels et toutes sortes d’engins de guerre. Tout ça n’est que fanfaronnade. Son expérience se limite alors à quelques croquis.

Grâce à cette lettre et quelques 7200 pages de notes laissées par De Vinci, le journaliste Walter Isaacson livre dans Leonardo da Vinci: « le portrait très humain d’un génie », souligne DeGroot.

L’homme derrière deux des peintures les plus célèbres de l’histoire, La Cène et Mona Lisa, ne se concevait pas peintre. Une quinzaine de tableaux seulement lui sont attribués. Et certains ne sont pas terminés, soit parce qu’il s’ennuyait ou parce qu’il n’arrivait pas à obtenir le résultat qu’il souhaitait. Peindre était surtout une méthode pour partager les fruits de son insatiable curiosité. La Mona Lisa révèle ses découvertes sur la musculature de la bouche, et la Cène démontre sa fascination pour la perspective géométrique. Dans son « CV », De Vinci mentionne qu’il est peintre dans les toutes dernières lignes, comme s’il l’avait oublié.

 

A lire dans Books : Ainsi parlait Léonard, septembre 2011.

 

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LE LIVRE
LE LIVRE

Leonardo da Vinci de Walter Isaacson, Simon and Schuster, 2017

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