L’Italie au miroir de ses étrangers

C’est l’histoire de quatre femmes, quatre destins qui se croisent, deux mères et deux filles, et d’un seul homme. Un père fantôme qui partage avec l’un des personnages féminins le traumatisme d’avoir été violé par des soldats italiens durant la colonisation de la Somalie. Le roman complexe et ambitieux d’Igiaba Scego, Italienne d’origine somalienne, est peuplé de figures immigrées dans une Rome montrée sous son jour le plus cosmopolite. Ses héros parcourent inlassablement le monde, conduisant le lecteur de la Mogadiscio d’hier et d’aujourd’hui à la Buenos Aires de la dictature militaire, la Tunisie et l’Espagne. Ce récit place les Italiens face aux pages sombres de leur histoire, dont celle de la colonisation. Il rouvre également un vieux débat, souligne Goffredo Fofi dans Il Sole 24 Ore : « Celui d’une langue italienne désormais confrontée à l’écart entre le langage médiatico-officiel, disons téléviso-médiatique et une langue nouvelle, non plus pétrie de dialectes régionaux mais des apports étrangers, ceux des immigrés ». La littérature venue d’écrivains des anciennes colonies ...
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Au-delà de Babylone de L’Italie au miroir de ses étrangers, Donzelli

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