Lu d'ailleurs
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L’oiseau de Mozart

Mozart avait un animal de compagnie, un étourneau.

Leur vie commune aurait pu passer totalement inaperçue et le souvenir de l’oiseau mourir avec son propriétaire, raconte la naturaliste Lyanda Lynn Haupt dans Mozart’s Starling, si le compositeur n’avait pas noté leur rencontre de son calepin. Juste en dessous du prix payé pour l’animal, Mozart a écrit deux phrases musicales. La première est tirée de son concerto pour piano en sol majeur. La seconde, une proche variation, est celle qu’il a entendue l’oiseau chanter dans la boutique où il était vendu. La ressemblance entre les deux phrases est d’autant plus remarquable que la première du concerto en question n’avait pas encore été donnée.

Dans son livre, Haupt ne cherche pas cependant à résoudre ce mystère, souligne Alexandra Coghlan dans The Spectator. Elle se concentre sur la cohabitation de trois ans entre l’étourneau et son célèbre maître, trois ans pendant lesquels ce dernier compose huit concertos pour piano, trois symphonies et Le Mariage de Figaro. Elle s’interroge particulièrement sur l’interprétation de sa Plaisanterie musicale. Si les musicologues y voient souvent une parodie du travail d’autres compositeurs, Haupt invite à le considérer comme un hommage à son ami à plume.

 

A lire aussi : Malin comme un corbeau, Books, mars-avril 2017.

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LE LIVRE
LE LIVRE

Mozart’s Starling de Lyanda Lynn Haupt, Little, Brown and Company, 2017

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