Le 21 novembre 2013, le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov annonçait la suspension de la signature de l’accord d’association avec l’UE. Ce fut l’élément déclencheur d’Euromaïdan, un mouvement populaire pro-européen sans précédent qui déboucha sur la destitution du président Ianoukovitch et la mise en place d’un nouveau gouvernement à Kiev. Azarov démissionna peu avant et s’envola pour Vienne, d’où il rejoignit ensuite Moscou. Après un an de silence, l’homme est apparu en février à la télévision russe pour présenter son livre. Selon lui, le pays est victime d’un « coup d’État » ourdi par une opposition téléguidée par l’ambassade des États-Unis. « Les opposants s’y rendaient tous les jours comme on va au travail », lit-on dans l’extrait publié par la
Komsomolskaïa Pravda. Azarov impute les violents affrontements – plus de 80 morts – aux « organisateurs du coup d’État ». « Jamais l’Ukraine ne se relèvera sans le soutien de la Russie », poursuit-il. Un alignement prorusse qui explique sans doute le succès de l’ouvrage à Moscou, mais suscite aussi les moqueries d’internautes russes, ...