Néolithique : les premières cités-États

Les agriculteurs sédentaires des premières cités-États avaient une existence plus facile, plus libre et plus saine que le dit James Scott. Et leur régime alimentaire était plus diversifié. Les vertus des peuples sans État ne résistent pas à l’examen.


© Leo Ramirez / AFP

Sans État ni impôts, les sociétés de chasseurs-cueilleurs vivaient plus paisiblement, sans souffrir de la guerre ni de la servitude. Ici, dans l’Amazonie vénézuélienne.

Dans Homo domesticus, James Scott analyse l’émergence de l’agriculture et de l’élevage, la consolidation éphémère puis la désintégration des premiers « États » et leur dépendance vis-à-vis des peuples sans État. C’est le dernier d’une série d’ouvrages stimulants que le politologue a consacrés aux peuples qui résistent à l’autorité des États et s’y soustraient. C’est aussi un éloge dithyrambique de la survie des peuples sans État à l’époque moderne. Scott a développé ses idées au fil des décennies. Dans « L’économie morale du paysan, rébellion et subsistance en Asie du Sud-Est » (1976, non traduit), il soutenait que les paysans partagent la conviction collectiviste que chacun a un droit d’accès à la nourriture et y voyait la base de la rébellion paysanne contre le colonialisme français au Vietnam. Dans « Les armes des faibles » (1985, non traduit), il postulait que la « résistance quotidienne » non violente a été beaucoup plus répandue qu’on le croit et beaucoup plus efficace contre le pouvoir colonial et celui de l’État que les révolutions. Dans « Voir comme un É...
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La Plus Vieille Cuisine du monde de Jean Bottéro, Points Seuil (Première édition : Louis Audibert, 2002.), 2006

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