Nollywood ou les miracles du cinéma au Nigéria
Si nous sommes tous familiers des productions d’Hollywood et de Bollywood, peu d’entre nous ont déjà entendu parler de Nollywood. Ce terme désigne l’industrie en pleine expansion du cinéma nigérian, produisant près de 3000 films par an. Dans Nollywood, la journaliste américaine Emily Witt « retrace la culture, le modèle économique et les origines de cette industrie, qui a démarré dans les années 1980, quand des vendeurs de cassettes vidéos vierges réalisèrent qu’ils pourraient améliorer leurs ventes en mettant d’abord du contenu sur ces bandes », commente Noo Saro-Wiwa dans The Times Literary Supplement.
Emily Witt interviewe différents intervenants liés à la production cinématographique, soulignant que ce secteur est devenu le principal pourvoyeur d’emplois au Nigéria. Malgré l’augmentation des budgets des films et une sophistication croissante des moyens de production, l’auteur soutient que le cinéma nigérian n’a en aucun cas perdu de son authenticité. « La mondialisation n’est pas nécessairement synonyme d’impérialisme culturel », affirme Emily Witt.
Même si l’auteur raconte l’avant-première très glamour à laquelle elle a été invitée, elle ajoute que le « système D » reste la règle pour le tournage et la distribution de ces films, dont l’aspect artisanal est un trait caractéristique.
A lire aussi : Un cas d’afroptimisme, juin 2014.