Piazzolla et la révolution du tango
Publié en janvier 2009.
Astor Piazzolla (1921-1992) est l’un des musiciens argentins les plus
importants de la seconde moitié du XXe siècle. Et l’un des plus
irrévérencieux envers la tradition. En 1938, à 17 ans, il décide de
devenir bandonéoniste.
Astor Piazzolla (1921-1992) est l’un des musiciens argentins les plus
importants de la seconde moitié du XXe siècle. Et l’un des plus
irrévérencieux envers la tradition. En 1938, à 17 ans, il décide de
devenir bandonéoniste. Cette sorte de petit accordéon devient
l’instrument privilégié l’homme qui rénova le tango en intégrant dans
ses compositions des partitions pour guitares électriques et autres
batteries. « Cette œuvre, ouverte aux plus audacieuses influences de la
musique contemporaine comme au jazz, suscita les plus virulentes
polémiques parmi les amateurs de tango orthodoxes », rappelle Gustavo
Varela dans le quotidien argentin Clarín.« Estudios sobre la obra de Astor Piazzolla
(« Etudes sur l’œuvre d’Astor Piazzolla ») analyse les ressources
musicales de l’artiste, ses thèmes, son style, son rapport au tango
dans ses compositions. Une œuvre qui offre enfin aux lecteurs, qu’ils
soient fins connaisseurs ou totalement profanes, une porte ouverte sur
l’univers esthétique du musicien le plus controversé de la musique portegne [de Buenos Aires] par excellence ». Quand, dans les années 1950, des tangueros
orthodoxes affirmèrent que ce que Piazzolla faisait « n’était pas du
tango », le musicien répondit simplement : « C’est de la musique
populaire et contemporaine de la ville de Buenos Aires ». Autrement
dit… du tango !