Et si c’était l’oisiveté, et non le travail, qui donnait du sens à la vie ? Dans
Not Working: Why We Have to Stop, le psychanalyste Josh Cohen s’en prend à la glorification actuelle du travail et médite sur ses alternatives. « Chaque jour, dans son cabinet, les patients lui parlent de surmenage, d’épuisement, de dépression nerveuse ; de leurs “fantasmes de cessation complète de toute activité” », écrit Barbara Taylor dans
The Guardian.
Ses patients anonymes ainsi qu’une kyrielle d’oisifs célèbres illustrent son propos. Josh Cohen définit ainsi quatre types de situation : le burn-out à la Andy Warhol, la flemme à la Orson Welles, le rêve éveillé à la Emily Dickinson, la fainéantise à la David Foster Wallace. Pour chacun, il offre « un point de vue inattendu, note Lucy Scholes dans le
Financial Times. Il voit, ainsi, dans la réclusion volontaire de Dickinson, non une réaction à des déceptions ou à des insatisfactions, mais plutôt une profession radicale d’indépendance tant personnelle que littéraire ». Cohen est convaincu que la créativité dépend de la capacité à garder le contact avec son moi profond et ...