Résister, liquider

Le chasseur de rats qui donne son titre au roman est l’un de ces résis­tants norvégiens dont la tâche consistait à liquider les collaborateurs pendant l’occupation nazie du royaume, entre mai 1940 et le printemps 1945. Peu après la guerre, le dénommé Freddy fait part de ses doutes et désillusions. À travers ce probable alter ego, l’auteur « suggère qu’il n’y avait pas toujours une si grande différence entre les Norvégiens qui ont combattu les Allemands et ceux qui se sont retrouvés du mauvais côté », résume le quotidien Verdens Gang. Il y est aussi question d’injustices et d’erreurs commises après guerre.
Ce qui rend ce roman remarquable, pointent de concert les médias du royaume, c’est qu’il a été écrit en 1948 par l’un des plus grands ­héros de la résistance norvégienne. Max Manus préféra alors le garder dans un tiroir. Ce n’est que récemment, parce que la Norvège porte un regard moins manichéen sur cette période, que la famille de Manus (mort en 1996)...

LE LIVRE
LE LIVRE

Le Chasseur de rats  de Max Manus, Kagge Forlag, 2021

ARTICLE ISSU DU N°114

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