Téléphoner à E. T.
Publié le 23 juin 2020. Par Inès Carme.
Le lancement fin mai de la capsule spatiale SpaceX, devant plus de 10 millions de téléspectateurs dans le monde est venu le confirmer : notre fascination pour le cosmos et ses mystères n’est pas près de disparaître. Parmi les immenses possibilités offertes par ces territoires inexplorés, quoi de plus séduisant que de communiquer avec des extraterrestres ? Dans Extraterrestrial Languages, le journaliste américain Daniel Oberhaus retrace l’histoire de nos tentatives d’établir le contact avec les créatures de l’espace.
Entrer en contact avec les extraterrestres
Voilà plusieurs siècles que nous envoyons des signaux à destination du ciel, nous explique Oberhaus, dans l’espoir jusqu’ici vain d’obtenir une réponse. Dans les colloques scientifiques, sur les forums Internet ou dans les films, on débat régulièrement de la meilleure manière de rendre un message compréhensible à un public non humain. Faut-il avoir recours au système binaire ? À des dessins ? Au langage universel des mathématiques ? Ou bien faut-il lancer dans l’espace une boîte contenant un fragment jugé représentatif de l’humanité, comme l’avaient fait les sondes Voyager dans les années 1970 ?
Créer un langage universel
Sans trancher ces considérations pratiques, Oberhaus s’attarde sur les efforts déployés pour créer ce langage universel. Les scientifiques qui peuplent son livre ressemblent à s’y méprendre au personnage d’un film de série B, s’amuse le chercheur Andrea Ravignani dans la revue Science. Extraterrestrial Languages est, selon lui, « une lecture captivante, offrant un bon équilibre entre la science dure et vulgarisation scientifique », mais qui aurait gagné à prendre en compte des disciplines telles que « l’anthropologie, la psychologie du développement et l’intelligence animale ». À défaut d’apprendre à parler aux Martiens, peut-être gagnerons-nous une meilleure compréhension de ce qui fait de nous des êtres communicants.
À lire aussi dans Books : Ovnis et extra-terrestres continuent d’agiter les esprits, décembre 2018-janvier 2019.