Publié dans le magazine Books n° 102, novembre 2019.
Entre New York et le sud de l’Italie, une jeune romancière raconte son histoire et celle de sa famille.
« L’histoire d’une famille ressemble davantage à une carte topographique qu’à un roman, et une biographie est la somme de toutes les ères géologiques que l’on a traversées », explique Claudia Durastanti au sujet de son quatrième roman, qui lui a valu de figurer cette année dans la liste des finalistes du prestigieux prix Strega. L’Italo-Américaine de 35 ans vit aujourd’hui à Londres.
Après avoir consacré ses livres précédents à la douleur et à la manière de s’en affranchir grâce au langage ou à l’art, elle arpente ici les territoires de son identité familiale et explore les lieux symboliques et géographiques d’une enfance et d’une jeunesse passées dans un va-et-vient permanent entre les États-Unis et l’Europe.
« L’étrangère qui donne son titre à ce roman intime, écrit Annalena Benini dans le quotidien
Il Foglio, c’est la petite fille née à Brooklyn de parents italiens et sourds qui se retrouve transplantée très tôt dans un village du sud profond de l’Italie et fait des allers-retours entre deux continents. Mais c’est aussi sa mère, enfant des années 1970, ...