Lu d'ailleurs
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Les yeux grands fermés de Victor Klemperer

Victor Klemperer s’est acquis une célébrité posthume grâce à son journal paru en 1995 outre-Rhin. Ce romaniste reconnu y racontait l’Allemagne nazie au quotidien. Petite précision : Klemperer était juif et il ne dut sa survie qu’au courage de son épouse (qui ne l’était pas, elle) et à la chance. Ce document extraordinaire peut désormais être complété par la correspondance de Klemperer, celle notamment qu’il a entretenue des années durant avec son frère aîné Georg. Ce qui frappe, c’est la lucidité de ce dernier et l’aveuglement de son cadet… Georg émigre très vite aux Etats-Unis. Victor lui, « ne comprend que trop tard que les nazis le haïssent en tant que Juif et qu’il ne va pas pouvoir garder son poste à l’université », rapporte Martin Doerry dans Der Spiegel. La chute du régime nazi ne décille pas pour autant les yeux de Klemperer. Après la guerre, il est couvert d’honneurs par le régime est-allemand et refuse longtemps de voir la vraie nature de la dictature communiste.

En savoir plus : Le quotidien d’un Juif sous le IIIe Reich, Books, juillet-août 2013.

 

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LE LIVRE
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Warum soll man nicht auf bessere Zeiten hoffen: Ein Leben in Briefen de Victor Klemperer, Aufbau Verlag, 2017

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