Freud et la cocaïne

Les concepts fondateurs de la psychanalyse semblent avoir été fortement imprégnés de poudre blanche.

Déjà évoqué par Books (« L’âge d’or de la cocaïne », n° 26, octobre 2011), le livre de Howard Markel est jugé un peu trop révérencieux à l’égard de Freud par un vétéran des « guerres freudiennes », Frederick Crews. Professeur émérite à l’université de Berkeley, Crews a édité l’un des plus savoureux classiques du genre, trop sulfureux pour être traduit en français (1). Dans la New York Review of Books, il apporte de l’eau au moulin d’une thèse formulée dans les années 1980 par un autre spécialiste et contempteur de Freud, Peter Swales : la cocaïne a été le moteur de sa théorie de la libido. Selon Ernest Jones, le biographe autorisé de Freud, celui-ci a fait usage de la drogue « pendant quinze ans, avec des interruptions ». Il faut distinguer deux périodes principales. La première concerne les années 1884-1887, quand le jeune médecin viennois est encore à la recherche de moyens pour subvenir à ses besoins et offrir un mariage décent à sa fiancée Martha ...
LE LIVRE
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Anatomie de l’addiction de Howard Markel, Pantheon Books

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