L’homme qui dénonça Madoff… pour rien

Quatre heures. C’est le temps qu’il a fallu à l’analyste financier Harry Markopolos pour comprendre le système de Bernard Madoff, preuves mathématiques à l’appui. Il aura fallu neuf ans au reste du monde pour découvrir la fraude… Entre-temps, Markopolos avait adressé pas moins de cinq rapports à la SEC, l’autorité de régulation des marchés financiers américains. Le plus circonstancié, en 2005, était titré : « Le plus grand hedge fund du monde est une escroquerie. » Dans le livre qu’il publie aujourd’hui, Harry Markopolos enfonce le clou sur l’incompétence sidérante de l’institution. Mais « il révèle aussi davantage qu’il ne le voudrait pourquoi personne ne l’a écouté », souligne Richard Tofel dans le Wall Street Journal. À la surprise de plusieurs chroniqueurs, l’homme esquisse en effet un portrait peu flatteur de lui-même : Markopolos apparaît « suffisant, bizarre, paranoïaque, fier, vindicatif, souligne Asia Times ; un vainqueur amer, insatisfait ». Outre une personnalité qu’il qualifie lui-même de « légèrement excentrique », Markopolos semble avoir commis certaines maladresses : « Ses demandes répétées de récompense si l’affaire Madoff entrait...
LE LIVRE
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Personne n’écoutait. Un vrai thriller financier de L’homme qui dénonça Madoff… pour rien, Wiley

ARTICLE ISSU DU N°15

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