Les nouveaux « baby-boss » de la Camorra sont « très jeunes, très rapides, très violents », peut-on lire dans
La Repubblica. Ce sont eux que Roberto Saviano décrit dans son dernier ouvrage – qui est sa première vraie œuvre de fiction –,
La paranza dei bambini (« L’escadron des enfants », pourrait-on traduire, même si le mot
paranza désigne surtout un groupe de camorristes en dialecte napolitain).
C’est une nouvelle génération de criminels, aux antipodes des précédentes, commente Rosa Maiuccaro dans l’édition italienne de
Wired : à côté d’eux, « les Casalesi
[un des clans les plus puissants de la péninsule] sont des petites frappes ».
Ces jeunes-là ne jurent que par « X-Men, les personnages de Quentin Tarantino et de Martin Scorsese », les jeux vidéo. Une Camorra 2.0, composée d’adolescents de 15 ans « qui ont des armes et des couilles ». Doubles terrifiants des terroristes de l’État islamique, dont « ils partagent les ambitions et beaucoup d’affinités culturelles », précise
Wired. En véritable écrivain et non plus en journaliste d’investigation, Roberto Saviano se montre moins intransigeant, moins maniché...