Pour écrire
The Wife’s Tale, la journaliste éthiopo-canadienne Aida Edemariam s’est appuyée sur les souvenirs fragmentaires de son aïeule, née dans les années 1920 dans une famille de propriétaires terriens du nord-ouest de l’Éthiopie. « Voilà le portrait tendre d’une grand-mère, intact malgré la distance entre l’auteure et son sujet », estime la romancière Nadifa Mohamed dans
The Guardian.
Edemariam retrace la vie difficile de Yètèmegnu depuis son mariage à l’âge de 8 ans, la première d’une série de tragédies qu’elle endure au rythme des treize mois du calendrier amharique, des moissons, des célébrations du culte de la Vierge Marie et des crises politiques qui secouent son pays. Empire de Haïlé Sélassié, invasion et occupation italienne et dictature marxiste sont la toile de fond de sa longue existence (elle est décédée à 97 ans).
« Edemariam ramène non seulement sa grand-mère à la vie mais rend la complexité d’une culture africaine unique en son genre », souligne le critique Andrew Lycett dans la
Literary Review. Et pour cela, elle ne s’interdit pas le ...