Dans le nouveau livre de Jerzy Pilch, un étudiant de Varsovie se retrouve un matin seul sur Terre. Cette accroche de science-fiction avait de quoi désorienter les lecteurs qui attendaient avec impatience de retrouver l’univers du lauréat 2001 du Nike, le plus prestigieux des prix littéraires polonais. Le quotidien
Polytika les rassure : «
Żywego ducha reste malgré tout profondément habité par l’esprit de Pilch. » Et tous les ingrédients sont là pour inscrire ce livre dans la continuité de son œuvre.
Déjà, il y a le style, mordant, satirique, les références hédonistes, la critique de la société. Il y a aussi les repères autobiographiques : non content d’avoir donné son prénom à son héros, Jerzy Pilch lui fait partager nombre de ses expériences personnelles – références au protestantisme, à l’alcoolisme, à de nombreux mariages, à la maladie de Parkinson… Et puis, bien sûr, assure la critique unanime, la science-fiction n’est qu’une excuse. Certes, le héros va (un peu) tenter de comprendre ce qui s’est passé, mais, ce qui intéresse Pilch, c’est d’étudier les mécanismes de ...