Dans
A Spy in Time, l’humanité a été détruite par une supernova. Seuls ont survécu les habitants de Johannesburg, terrés dans les galeries minières creusées sous la ville. Des Noirs dans leur immense majorité. Cinq cents ans plus tard, leurs descendants ont recréé une civilisation mais vivent toujours dans la hantise d’une nouvelle apocalypse. Ils possèdent une agence de renseignement chargée de veiller à ce que cet événement traumatique ne se reproduise pas. Pour ce faire, l’agence expédie des espions dans le passé grâce à une technique de voyage dans le temps qu’elle a mis au point. Le narrateur, Enver Eleven, est l’un d’entre eux.
A Spy in Time marque une rupture dans l’œuvre de l’écrivain sud-africain Imraan Coovadia, jusqu’alors réaliste. Mais ses thèmes de prédilection, la couleur de peau et l’identité, ne sont pas loin. Derrière les pérégrinations de son héros, note le
Sunday Times, Coovadia pose l’inévitable question nietzschéenne : si nous pouvions revivre notre vie, ferions-nous les choses de la même manière ? « ...