Les chirurgiens ont tort, en général

Les médecins maîtrisent mal la pensée statistique. Ce qui les pousse à prendre de mauvaises décisions. Ils surestiment les bienfaits des interventions lourdes et sous-estiment leurs effets secondaires. Pourtant, y compris en cas de cancer, ne pas intervenir est souvent la meilleure solution.

À un moment ou un autre de votre vie, vous pouvez être amené à prendre une décision cruciale pour votre santé ou celle d’un proche. C’est d’autant plus difficile qu’une telle situation génère souvent un stress physique et psychologique qui nuit à la clarté d’esprit dont vous avez besoin pour faire le meilleur choix possible. Si vous demandez à votre médecin quel est le degré de fiabilité des analyses, il ne saura peut-être pas vous répondre. Si vous essayez de rechercher les occurrences pour chaque traitement proposé, vous vous rendrez probablement compte que naviguer parmi les statistiques n’est pas du ressort de votre médecin. Les médecins sont clairement indispensables pour ce qui est de diagnostiquer une maladie, de présenter les différents traitements possibles, d’en prescrire un à leurs patients et de s’assurer de son efficacité. Néanmoins, comme l’a dit l’un d’entre eux, « les médecins génèrent chez leurs patients une meilleure connaissance de l’efficacité que des risques du traitement, et cela biaise leur prise de décision ». Qui plus est, les études menées sur ce sujet se focalisent sur ...
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L’Esprit organisé de Daniel Levitin, Héloïse d’Ormesson, 2018

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