Cinq super-héros que l’Amérique n’a pas
Publié le 26 avril 2016. Par La rédaction de Books.
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Oubliez Clark Kent, le garçon de ferme du Kansas. DC Comics a dévoilé la nouvelle identité de Superman. Dès cet été, il prendra les traits de Kenan Kong, un adolescent né à Shanghai. Une révolution ? Pas vraiment. Les auteurs de BD n’ont pas attendu les poids lourds du secteur pour imaginer des super héros qui ne sont ni Blancs, ni Américains, et parfois n’ont même pas de superpouvoir.
The 99
Ces 99 super-hommes et femmes sont arabo-musulmans. Comme tout héros qui se respecte, ils sauvent le monde, combattent les vilains chasseurs d’éléphants, distribuent des vivres aux enfants afghans, mais en prônant les valeurs de l’islam. Nés en 2006 de l’imagination de Nayef Al Mutawa, un psychologue koweïtien, ils sont religieux ou laïcs, répartis dans 99 pays et surtout dotés chacun d’un des 99 attributs d’Allah.
Nelvana
Une femme qui met en fuite les méchants ? L’idée était révolutionnaire en 1941. Nelvana, imaginée par le peintre canadien Adrian Dingle, a devancé de quelques mois sa consœur américaine, Wonder Woman. Ses aventures se poursuivront jusqu’en 1947, profitant notamment de la guerre et des lois protectionnistes qui soumettaient les comics américains à embargo. Elles ont été rééditées en 2015.
Poleman
Ce justicier masqué est Polonais et ne dispose d’aucun pouvoir surnaturel. L’écrivain Błażej Dzikowski l’a inventé en 2010, dans son roman « Le Gardien du parc ». Cet adolescent fragile est ainsi devenu le premier surhomme d’un pays qui préférait jusque-là les héros romantiques ou communistes. Constamment humilié, Poleman est un jour confronté à l’impuissance de la police après une agression. II se transforme alors, caché derrière un étrange masque d’animal, en redresseur de torts à vélo.
Super sourde
Cece Bell est une petite fille sourde. Son « super pouvoir » réside dans l’énorme appareil auditif qui la relie directement à un micro porté par sa maîtresse d’école. Dans ce roman graphique d’une grande tendresse sur le handicap, la super-héroïne qu’elle s’imagine être l’utilise pour le plus grand profit de ses camarades.
Bertrand Russell
Il n’utilise pas la force de son esprit pour combattre les méchants, mais pour traquer l’essence des mathématiques. Apostolos Doxiadis, Christos Papadimitriou, Alecos Papadatos et Annie Di Donna ont, dans Logicomix, traité les recherches de Bertrand Russell et des plus grands philosophes, logiciens et mathématiciens du moment à la manière des aventures de superhéros.
