Spécialiste de l’islam,
Ziauddin Sardar vit à Londres, mais ses origines pakistanaises le rendent définitivement
desi. D’origine sanskrite, le terme signifie « de notre pays », ce qui englobe Inde, Pakistan, Bangladesh et Sri Lanka. Aussi l’auteur explore-t-il dans « Façons d’être
desi » sa propre identité sud-asiatique, « sans lignage ethnique ni frontières nationales », note l’hebdomadaire indien
Outlook : « Pourquoi notre identité devrait-elle être limitée à une période de soixante-dix ans (depuis la partition de l’Inde et du Pakistan) et à une zone sur la carte du monde dont la forme triangulaire évoque un samoussa ? »
Alors que la politique les sépare, la culture réunit Indiens et Pakistanais, hindous et musulmans autour d’une sensorialité particulière. Ce dont témoignent de grands films de Bollywood comme les mythiques
Devdas ou
Mughal-e-Azam. Une critique « fine et sarcastique », apprécie l’hebdomadaire indien, du fanatisme qui sévit de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise.