Dossier
Non-violence : le mythe Gandhi
Publié dans le magazine Books n° 76, mai 2016. Par Olivier Postel-Vinay.
L’héritage de Gandhi est toujours bien présent en Inde et ailleurs dans le monde. Il se fait notamment sentir en Palestine, où l’échec de la non-violence pourrait n’être que provisoire. Car l’agressivité est inscrite dans la nature humaine, mais l’impératif moral aussi.
© DR[/caption]
Comment interprétez-vous les entorses faites par Gandhi à son engagement en faveur de la non-violence ?
En effet, le Mahatma a appelé à rejoindre l’armée britannique pendant la Première Guerre mondiale et affirmé en 1942 qu’il fallait « prendre le risque de la violence ». Je peux seulement dire à ce sujet que les vues qu’il exprimait étaient souvent fonction du contexte et qu’elles ont parfois changé du tout au tout. Au début de sa carrière, il pouvait être utile, pour la lutte de libération, de montrer la loyauté des Indiens à l’égard du gouvernement britannique. Il ne faut pas commettre l’erreur de rechercher chez lui une cohérence absolue au fil des... 
Ta’ayush, journal d’un combat pour la paix, Israël Palestine 2000-2005 de David Shulman, Seuil, 2006
SUR LE MÊME THÈME