Du poids des boutons

Longueur des vêtements, hauteur des bordures de fourrure, poids des boutons, nombre d’invités, quantité de cierges aux cérémonies et de viande autorisée à table… Pendant plus de cinq siècles, de la fin du Moyen Âge au début de l’époque moderne, un corpus de normes a tempéré l’exhibition du luxe en Italie et en Europe, établissant avec une extrême précision ce qui était convenable ou pas. Chacun devait donner de soi une image conforme à sa condition sociale, les femmes les premières, explique la médiéviste Maria Giuseppina Muzzarelli, spécialiste de l’histoire du patrimoine culturel et de la mode à l’université de Florence. Dans Le Regole del lusso, elle invite à « un voyage dans le temps et les tentatives de modérer l’ostentation de la richesse, dans une tension permanente entre les désirs des individus ou des groupes, et les limites imposées par la société », écrit ­Massimo Marino dans Il Corriere di Bologna. Pour l’historienne, ces règles de savoir vivre et paraître sont sans doute aux origines de la conscience que ...

LE LIVRE
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Le regole del lusso. Apparenza e vita quotidiana dal Medioevo all’età moderna (« Les règles du luxe. Apparence et vie quotidienne du Moyen Âge à l’époque moderne ») de Maria Giuseppina Muzzarelli, Il Mulino, 2020

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