Iñaki Uriarte s’est promis de ne jamais travailler. Depuis qu’il a fini ses études, il passe son temps à lire, à dialoguer avec son chat Borges et à regarder les passants, assis à la terrasse d’un café de Bilbao. Mais un jour de 1999, cloué sur un lit d’hôpital, il commence à tenir un journal.
L’exercice lui plaît et, même après son rétablissement, il continue de documenter son quotidien. La publication, en 2010, du premier volume de son journal lui vaut une pluie d’éloges de la part de grands noms des lettres espagnoles tels qu’Enrique Vila-Matas. « Peut-être parce que [Iñaki Uriarte] est quelqu’un qui lit, qui observe, qui ne connaît pas le stress vital, quelqu’un d’intelligent, qui sait distiller des réflexions justes », note le journaliste Llàtzer Moix dans le quotidien barcelonais
La Vanguardia.
Deux autres volumes sont parus en 2011 et 2015, et les trois viennent d’être réunis dans une édition complète (les éditions Séguier en ont publié en 2019 une sélection sous le titre
Bâiller devant Dieu). On y trouve pêle-mêle des réflexions ...