L’art de bien décider


© Anna Parini
Le fait que se soit constituée une « science de la décision », discipline éminemment respectable, laisse tout de même rêveur. On peut admettre qu’une telle « science » s’applique dans des conditions parfaitement déterminées. Un algorithme ou une machine peut alors décider de manière optimale. Mais nous, pauvres humains, agissons dans un environnement incertain. Tout au plus pouvons-nous nous ingénier à réduire la part d’indétermination, pour que celle-ci s’approche des conditions opérationnelles d’une machine.   Mais, la plupart du temps, la situation réelle nous laisse loin du compte, surtout quand la décision à prendre est lourde ou riche de conséquences. Bien décider est alors bien souvent affaire de flair, de « pif », plus que de raison raisonnante. Malgré les excellentes intentions des manuels de développement personnel ou de management, un processus de décision – même s’il est bien struc­turé et que son auteur est averti des biais cognitifs qui risquent de fausser son jugement – a de bonnes chances d’aboutir à l’erreur majeure.   L’histoire de nos vies et l’histoire tout court l’illustrent à l’évidence. Heureusement, nous sommes ainsi faits que nous savons à merveille nous donner après coup d’excellentes raisons d’avoir agi comme nous l’avons fait. Puisse ce dossier vous aider malgré tout à mieux décider – comme Darwin quand il choisit de se marier.   Dans ce dossier :

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