Habitude, quand tu nous tiens

Près de la moitié de nos actions sont le fruit d’automatismes. Comment se débarrasser de ceux qui nous portent tort et en instaurer de nouveaux ? Prendre de bonnes résolutions n’est pas forcément la solution. Le mieux est de modifier le contexte, recommandent les psychologues.


© Nicole Bengiveno / The New York Times / Redux / Rea

« Consulter mes messages était devenu une mauvaise habitude dont je ne pouvais plus me défaire. Désormais, quand je marche, je mets mon portable dans une poche zippée. »

J’ai fait l’acquisition d’un smartphone il y a quelques années et j’ai vite été conquis. Pouvoir envoyer un courriel, vérifier une information, faire un achat où qu’on se trouve : quel gain inimaginable de productivité ! Chaque fois que je recevais un e-mail, l’appareil faisait « ping », et je répondais aussitôt, en me félicitant de mon efficacité. Les textos, eux, arrivaient au son d’un cor et je les traitais tout aussi promptement. Bientôt, au moindre son, je bondissais sur mon portable, comme le chien de Pavlov qui salivait quand il entendait la cloche. Mon travail et mes conversations s’en ressentaient. J’avais pris l’appa­reil pour un serviteur ­miraculeux, mais j’en étais peu à peu devenu l’esclave.   J’ai toujours été fier de ma volonté. Comme la plupart de ceux qui ont survécu aux études de médecine – avec les réveils aux aurores et les gardes inter­minables alors que les copains font la fête –, j’avais une expérience avérée en matière de gratification différée. Peu importe. Quand j’ai mis mon téléphone en mode ...
LE LIVRE
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Good Habits, Bad Habits. The Science of Making Positive Changes That Stick de Wendy Wood, Farrar, Straus & Giroux, 2019

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