Kafka au bureau

Larsen revient, après cinq ans d’exil, à Santa María, où il rencontre et séduit Angélica-Inés. Le père de celle-ci, Jeremías Petrus – « le vieux », comme le surnomment ses employés pour se moquer –, lui propose un poste dans l’entreprise dont il est le propriétaire. Une entreprise fantôme, vide, le « chantier » du titre.

Larsen revient, après cinq ans d’exil, à Santa María, où il rencontre et séduit Angélica-Inés. Le père de celle-ci, Jeremías Petrus – « le vieux », comme le surnomment ses employés pour se moquer –, lui propose un poste dans l’entreprise dont il est le propriétaire. Une entreprise fantôme, vide, le « chantier » du titre. Larsen est nommé directeur général. Sous ses ordres : Gálvez, le directeur administratif, et Kunz, directeur technique, tous deux complices d’une farce grotesque, employés d’une entreprise qui ne produit rien et se résume à des installations poussiéreuses et aux titres pompeux de ses salariés.

Dans Le Chantier, le chef-d’œuvre kafkaïen de Juan Carlos Onetti que réédite Gallimard, « tout le jeu de l’entreprise consiste à maintenir les apparences », explique le professeur de lettres et consultant en ressources humaines argentin Jorge B. Mosqueira dans le quotidien La Nación. « Chacun fait semblant : semblant de respecter ses chefs, semblant de croire aux projets, parce que ne pas le faire impliquerait de montrer la réalité comme elle est, avec le risque de perdre son travail. »

LE LIVRE
LE LIVRE

Le Chantier de Kafka au bureau, Gallimard

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