Kundera ou l’éternel débat

Entre l’écrivain exilé en France en 1975 et son pays natal, les rapports n’ont jamais été simples. Sa première biographie en tchèque ne fait qu’envenimer les choses en relançant la polémique sur son passé.


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Milan Kundera en mai 1968, à Prague. Le « plus grand écrivain tchèque vivant » a toujours strictement contrôlé toute information sur sa vie privée.

Entre Milan Kundera et son pays d’origine, les relations ont toujours été compliquées. Côté tchèque, le talent et le succès de l’écrivain suscitent certes la fierté, mais il s’y mêle de l’incompréhension, voire de l’animosité.

Les liens de Kundera avec le pouvoir communiste avant son exil en 1975 alimentent toutes les suspicions, surtout depuis la ­publication, en 2008, dans l’hebdomadaire Respekt, d’un procès-verbal daté de 1950, ­selon lequel il aurait dénoncé un déserteur de l’armée. Une accusation rejetée par l'écrivain, qui, de son côté, a longtemps refusé que ses œuvres soient publiées en République tchèque.

Puis il y a eu quelques signes de dégel. En 2016 et 2017, deux de ses romans, La vie est ailleurs et Le Livre du rire et de l’oubli, parais­saient pour la première fois en tchèque (ils avaient été publiés initialement en traduction française chez Gallimard en 1973 et 1979). ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Kundera. Ceský život a doba (« Kundera. Une vie tchèque en son temps ») de Jan Novák, Argo/Paseka, 2020

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