Les indignées de l’apartheid

Nelson Mandela voyait en elles la « conscience de l’Afrique du Sud blanche ». Les pionnières de The Black Sash (« L’écharpe noire ») n’étaient pourtant pas destinées au militantisme. Ce mouvement d’opposition à l’apartheid fut créé « autour d’une tasse de thé par six femmes de la bourgeoisie blanche qu’indignaient les tentatives du gouvernement d’alors de radier les personnes “de couleur” des listes électorales », lit-on dans l’article que le Monday Monthly consacre au récit de Mary Burton, présidente de l’organisation entre 1986 et 1990. Comme elle l’explique, Burton et ses camarades recouraient à différents types d’actions pacifiques : des écharpes noires arborées lors de séances de protestations silencieuses (d’où le nom « Black Sash ») ; la traque des ministres à l’entrée de leurs bureaux, dans les aéroports ou lors de leurs apparitions publiques, dans le but de les « hanter » ; ou encore des consultations juridiques offertes aux plus démunis pour leur permettre de défendre leurs droits. En 1995, The Black Sash est devenue une organisation humanitaire professionnelle, non raciale. Mary Burton espère que son histoire servira de modèle à d’autres ONG.
LE LIVRE
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L’écharpe noire de Mary Burton, Jacana Media, 2015

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