Les succès ambigus de la non-violence

De Gandhi aux révolutions de Tunis et du Caire, en passant par Martin Luther King, Lech Wałęsa, Mikhaïl Gorbatchev et Nelson Mandela… Avec le recul du temps, l’option non-violente a fait la preuve de sa puissance, mais aussi de ses limites.


Manifestation "Non NATO) à Chicago en 2012 / Bartosz Brzezinski
En cette période à la fois sombre et marquée par les récents soulèvements dans le monde arabe, il est revigorant de revenir sur les trente dernières années pour considérer tout ce qu’elles ont eu, en fait, de positif. La fin de la guerre froide, la chute du communisme et l’émergence de nouveaux États plus ou moins démocratiques représentent d’importants changements historiques. La plupart des transformations politiques et économiques radicales du dernier quart de siècle ont, de plus, été accomplies avec peu ou pas d’effusion de sang. La révolution « de velours », fondée sur la résistance, l’organisation et la négociation civiles, est devenue à la mode. On doit beaucoup, de ce point de vue, à Mikhaïl Gorbatchev. Ce qu’on appelle aujourd’hui la « résistance civile » prend souvent la forme de rassemblements et de manifestations de masse, comme à Prague en 1989 ou à Téhéran en 2009. Les gens participent aussi à des grèves, des boycotts, des jeûnes ou refusent d’obéir à la loi. Ce fut manifeste dans le mouvement sans leader, mais coordonné sur Internet, qui a abouti au renversement du régime ...
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Résistance civile et rapports de force de Timothy Garton Ash, Oxford University Press, 2009

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