Odyssée irlandaise

Nous sommes en 1851 dans le Missouri. Un jeune homme venu de Sligo, en Irlande, débarque après un voyage aussi éprouvant que miraculeux : il est le seul survivant de sa famille, décimée par la Grande Famine qui ravage son pays. Il s’appelle Thomas McNulty et ne va pas tarder à rencontrer un étrange compagnon d’infortune, John Cole, dont les manières sophistiquées détonnent sous ces latitudes. C’est le point de départ de leur grande traversée de l’Ouest américain, sorte de voyage initiatique qui les verra tour à tour endosser les habits de comédiens – les deux jeunes gens se travestissent en filles pour divertir le public des saloons – et l’uniforme de l’armée américaine, dans laquelle ils s’engageront pour combattre les Indiens puis les sécessionnistes du Sud pendant la guerre civile. Le dernier livre de Sebastian Barry situe ainsi de l’autre côté de l’Atlantique son exploration du destin des deux branches d’une famille irlandaise, les ­Dunnes et les McNulty. Une lignée qu’il s’efforce « autant de cartographier que d’inventer à travers les siècles », avait-il
LE LIVRE
LE LIVRE

Days Without End de Sebastian Barry, Faber, 2016

SUR LE MÊME THÈME

Périscope Oiseaux de nuit
Périscope Pour un « au-delà du capitalisme »
Périscope Naissance d’un poème

Aussi dans
ce numéro de Books