Dans son dernier ouvrage, le sociologue Luca Ricolfi décrit l’Italie comme un pays riche mais malheureux et décadent, où la majorité des habitants vivent non pas du fruit de leur travail mais du patrimoine accumulé par les générations précédentes.
Cette société de rentiers repose, selon Ricolfi, sur l’existence d’une minorité productive composée de déshérités contraints d'exercer toutes sortes de boulots ingrats afin d’assurer le confort des autres. Étrangers pour la plupart, ils forment une population de « 2,7 millions de personnes sans lesquelles les Italiens ne pourraient consommer comme ils le font », précise Dario Di Vico dans le quotidien
Corriere della Sera.
L’Italie serait-elle devenue une société médiévale ? Non, répond l’analyste Alessandro Guerani dans le quotidien économique
Il Sole 24 Ore, graphiques à l’appui : « Si nous comparons notre mode de vie à celui d’un paysan du Bangladesh, il est évident que nous sommes d’opulents seigneurs, mais, depuis dix ans, nous nous serrons la ceinture par rapport aux autres pays développés. »
Un débat nourri, depuis la parution du livre en novembre 2019, à ...