Portnoy au tribunal

Comment un roman de Philip Roth a porté le coup de grâce à la censure australienne dans les années 1970.

Il a fallu un best-seller au contenu aussi cru que Portnoy et son complexe, de Philip Roth, pour que l’Australie se débarrasse de son vieux système de censure. C’est cette histoire que raconte l’universitaire Patrick Mullins dans The Trials of Portnoy.

En 1970, avant de pouvoir être diffusés en librairie, les livres doivent être visés par plusieurs instances fédérales et locales, et notamment par un bureau de censure. « Cette procédure, qui datait de la fin du xixe siècle, du temps où les romans de Zola, Balzac et Maupassant étaient jugés trop osés et radicaux pour le lectorat australien, est devenue particulièrement stricte pendant l’entre-deux-guerres », explique l’universitaire Amanda Laugesen dans le magazine en ligne Inside Story.

Dans les années 1950 et 1960, le tollé suscité par l’interdiction de L’Attrape-cœurs, de J. D. Salinger, et de L’Amant de lady Chatterley, de D. H. Lawrence, commence à faire bouger les lignes. Les é...

LE LIVRE
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The Trials of Portnoy de Patrick Mullins, Scribe, 2020

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