Pulp fiction catalane

Avec La musa fingida, Max ­Besora entend « dépoussiérer la tradition littéraire catalane », comme il l’explique dans la revue littéraire en ligne Pliego Suelto. Connu pour ses romans volontiers sardoniques, l’écrivain barcelonais emprunte cette fois-ci à des genres jugés mineurs, tels que le gore ou la science-fiction, pour tisser une sanglante histoire de vengeance. « Si vous n’aimez pas un tant soit peu les films de Tarantino, ce livre n’est pas pour vous », prévient Magí Camps dans le quotidien La Vanguardia.

Un père de famille, catholique fervent, entreprend, pour « extraire Satan » du corps de sa fille, de la violer à répétition. Celle-ci finira par se révolter dans un déferlement de violence. Si mini­male que soit l’intrigue, elle permet à Besora de brosser une série de personnages ubuesques. À l’instar des employés de la boucherie Pompeu Fabra – nom du grammairien à l’origine de la standardisation de la langue catalane –, qui n’hésitent pas à hacher menu les clients ne ­s’exprimant pas dans un néo­...

LE LIVRE
LE LIVRE

La musa fingida de Max Besora, Males Herbes, 2020

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