Rentrée en campagne

Cette rentrée littéraire va encore gonfler la vague des livres électoraux. Leur influence probable étant proche de zéro, quelle est la fonction de ces navets insipides ?

Pandémie ou non, certaines choses ne changent pas. Il en va ainsi du mois de septembre, de ses derniers rayons de soleil et de sa jungle éditoriale. Or voici que s’immisce cette année chez nos libraires un événement aussi ­immuable que la rentrée littéraire, et qui rappelle qu’aucun répit ne nous sera déci­dément accordé en 2021 : la campagne présidentielle.
Entre les quelques auteurs-stars annoncés et les centaines d’écrivaillons tentant de se faire un nom, on retrouve ainsi à l’affiche cette année Anne Hidalgo, qui s’inscrit dans un calendrier serré. La paru­tion de son livre suit en effet celle des ouvrages d’Édouard Philippe, de Manuel Valls ou d’Arnaud Montebourg, au printemps dernier, et précède ceux de Yannick Jadot, de Jean-Luc Mélenchon ou encore de Clémentine Autain1. Comme tous les cinq ans, nous voilà submergés par une vague de « livres électoraux », objets éditoriaux mal identifiés qui vont du programme flou au mémoire ronflant en passant par le récit de coulisses plus ou moins truculent. En réalité, ni ...

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