Patimat, une jeune villageoise aussi belle que cultivée, et Marat, un juriste qui enquête sur la mort de militants des droits de l’homme, vivent dans une bourgade isolée au bord de la mer Caspienne, au Daghestan. Ce sont « les fiancés » du nouveau roman d’Alissa Ganieva. Originaire de cette république du Caucase du Nord, l’écrivaine et critique d’à peine 30 ans raconte, à travers ces deux jeunes gens, la naissance d’un sentiment amoureux brisé par les convenances sociales et religieuses, qu’il s’agisse de l’obsession de la virginité ou de l’âge du mariage. Comme ses deux premiers livres, « Les fiancés » donne à voir une société tiraillée entre la montée d’un islam rigoriste et un consumérisme à l’occidentale. Pour le journaliste Zakir Magomedov, dont le propos est rapporté sur le site
Kavkazski ouzel, Ganieva a su capter l’« atmosphère suffocante et poussiéreuse » de cette république parmi les plus instables de la région. « Le livre décrit avec justesse les processus qui se déroulent en ce moment même au Daghestan : la confusion du laïc et du religieux ; un curieux ...