Depuis sa sortie en novembre dernier, un roman policier intitulé « Le poignard » connaît un énorme succès à Buenos Aires. Son auteur, Jorge Fernández Díaz, est un journaliste et écrivain chevronné, ami proche d’Arturo Pérez-Reverte, dont il est un peu l’équivalent argentin. L’ouvrage se livre à une dénonciation des abus de la classe politique latino-américaine et de ses liens avec le narcotrafic. « Un thriller sur la “narcopolitique” », résume
La Nación. « Il ne s’agit pas ici des dealers de rue, ni des petits consommateurs, mais plutôt de ceux qui, dans les hautes sphères du pouvoir, permettent et favorisent le trafic », poursuit le quotidien. « Il faut dire que la politique argentine est en elle-même un véritable roman policier », confie l’auteur dans un entretien à
El País. Fernandez Díaz l’affirme sans ambages : son récit est souvent inspiré d’affaires réelles. « Le poignard » dénonce la vénalité des juges argentins, la corruption de la police, les manipulations des dirigeants du pays et leurs pratiques clientélistes. « C’est un roman dans lequel non seulement tout le monde est corrompu, mais ...