Vingt-neuf variétés de figuier

Pline l’Ancien fut le premier à décrire la biodiversité – celle de l’Empire romain – à une époque où s’agissait surtout pour les humains de tirer le meilleur profit de la nature et d’en limiter les dangers.

Jadis, les humains ne se préoccupaient pas de protéger la nature mais plutôt de se protéger, eux, de ses fléaux incessants. L’inversion du rapport de force est un phénomène plutôt récent, qu’on le fasse remonter aux irruptions européennes dans des écosystèmes jusqu’alors clos et saccagés illico ou aux premières pestilences crachées en 1712 par la machine à vapeur de Thomas Newcomen dans l’air encore virginal des Midlands. Quoi qu’il en soit, quand on étudiait la nature dans l’Antiquité, ce n’était pas pour mesurer sa déréliction mais pour en maximiser les bénéfices et en minimiser les dangers. La preuve avec Pline l’Ancien.

Ce haut fonctionnaire de l’Empire romain consacra des dizaines d’années de sa vie à rédiger, au Ier siècle de notre ère, une histoire naturelle en 37 volumes, une des premières encyclopédies vraiment encyclopédiques. Ce n’était pas un homme de science ou un classificateur génial comme Buffon ou Linné ; c’était plutôt ...

LE LIVRE
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Histoire naturelle de Pline l’Ancien, édition intégrale bilingue traduite par Émile Littré, Les Belles Lettres, 2016. Première édition : 1850.

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