Du hip-hop au califat : l’itinéraire d’un djihadiste belge

Quand Jejoen s’est converti à l’islam, à l’âge de 16 ans, son père Dimitri a cru à une simple crise d’adolescence. Jusque-là, son fils s’était plutôt illustré pour son goût du moonwalk à la Michael Jackson. Deux ans plus tard, il le cherchait parmi les groupes djihadistes en Syrie et faisait des pieds et des mains pour attirer l’attention des médias sur son cas. L’histoire de Jejoen, le plus célèbre des jeunes Belges partis rejoindre l’État islamique, a été récemment racontée en détail par Ben Taub dans le New Yorker. On la connaît grâce à son arrestation et à la précision de son témoignage, éclairage saisissant sur le recrutement des jeunes Européens. Jejoen a pourtant été élevé dans la religion catholique. Fils d’un Flamand et d’une Nigériane, le petit garçon fréquente d’abord un prestigieux établissement jésuite d’Anvers, le collège Notre-Dame. Mais à 15 ans, ses faiblesses en maths l’obligent à s’inscrire dans un autre lycée. Après quoi sa petite amie le plaque. Il cherche alors « une alternative à la douleur », confiera-t-il aux policiers. Dans ...

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