« Voilà un roman comme on n’en a plus vu depuis longtemps, un roman au sommet, écrit l'auteur allemand Thomas Brussig dans le
Spiegel. Il se passe dans les années 1980 dans les milieux bourgeois de Dresde [RDA]. On s’offre de l’art contemporain, on se retrouve à l’opéra, on collectionne des horloges anciennes, on va à des conférences de vulgarisation, quand on n’en donne pas soi-même. Au cœur de l’action, la famille du chirurgien et médecin-chef Richard Hoffmann et de sa femme Anne, infirmière. Les enfants du couple, des adolescents, doivent apprendre à faire le grand écart entre vie privée et vie publique. Tellkamp nourrit une certaine prédilection envers de drôles d’oiseaux socialo-réalistes de souche universitaire et bourgeoise : un noble communiste de salon, un économiste juif, un sculpteur qui jouit d’un visa de sortie permanent.
La Tour prend aux tripes. Tellkamp décrit la RDA comme une construction étatique établie pour l’éternité qui ne doute jamais d’elle-même. Il parle d’une époque où personne, vraiment personne, ne savait ou même ne devinait comment les choses allaient ...