Une étudiante obèse renvoyée de son école d’infirmière parce qu’elle donne le mauvais exemple aux patients, une serveuse qui perd son emploi parce qu’elle refuse de se maquiller, une autre parce qu’elle a pris du poids… Toutes sont victimes d’une discrimination liée à l’apparence, et toutes devraient, selon la juriste Deborah L. Rhode, pouvoir s’en défendre devant un tribunal.
Avec
The Beauty Bias, l’enseignante de Stanford s’adresse à ceux pour qui « les distorsions fondées sur la beauté sont inéluctables et non répréhensibles ». Car elles portent véritablement atteinte « à la dignité humaine et au principe de l’égalité des chances », renchérit le magazine
In These Times. Et de nombreuses études l’attestent : les personnes considérées comme peu attirantes sont aussi supposées « moins intelligentes, moins compétentes et moins dignes de confiance ». Leurs CV reçoivent une moindre attention, leurs salaires sont moins élevés… Et ce type de discrimination en recoupe souvent d’autres, d’ordre raciste – « les stéréotypes anglo-européens pèsent lourd dans notre idéal de beauté » –, sexiste – « les règles de ...