
Que lit le peuple du Livre ? Il y a encore une dizaine d’années, des écrivains israéliens « canoniques » tels qu’Amos Oz, ou plus jeunes comme Sayed Kashua et Etgar Keret, voyaient leurs œuvres systématiquement propulsées en tête des ventes. En 2018, le dernier roman policier de Dror Mishani a certes occupé cette place durant douze semaines, mais c’est là un fait suffisamment remarquable pour être signalé.
En 2019, des romans de David Grossman et d’Eli Amir figurent sur la liste des best-sellers de Steimatzky, la première chaîne de librairies d’Israël, mais les autres titres n’ont pas la même qualité littéraire. Un coup d’œil au palmarès de la deuxième enseigne du pays, Tzomet Sefarim, confirme le constat :
Et après, de Guillaume Musso, occupe la première place. À l’exception d’un titre israélien, « Comme nous étions autrefois
», d’Avishag Charkhi, une romance teintée d’érotisme, le...