Il n’est nullement question du Covid-19 dans ce thriller politique paru en Suède en 2016. L’épidémie du titre, c’est l’obésité. Dans un futur proche, un Parti de la santé, formation ultrapopuliste dirigée par un arriviste charmeur, remporte les législatives suédoises avec pour seul programme la lutte contre le surpoids qui contamine la société et menace l’État-providence. Des églises sont transformées en salles de gym, le bistouri prospère. Mais, en dépit des mesures de plus en plus strictes, on trouve encore des récalcitrants. Un jeune universitaire, en particulier, qui a perdu sa petite amie obsédée par son poids, tente de résister.
L’Épidémie a reçu un accueil mitigé dans le royaume. Parmi les convaincus, le quotidien
Svenska Dagbladet y voit « une allégorie contre le fascisme » : « pour la romancière, ce qui se passe dans son livre est la suite logique, ou l’ultime conséquence, du regard que la société actuelle porte sur l’obésité. » Le quotidien
Smålandsposten parle d’un roman dans l’esprit de
1984,