Aujourd’hui encore, le fameux diamant Koh-i-Noor (« montagne de lumière », en persan) « suscite les passions », constate le quotidien indien
The Hindu. S’il fait désormais partie des joyaux de la couronne britannique que l’on peut admirer en visitant la Tour de Londres, le précieux caillou est revendiqué par l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan et même les talibans. Pour « séparer l’histoire du mythe », William Dalrymple, historien britannique établi à New Delhi, et Anita Anand, journaliste britannique d’origine indienne, ont suivi la trace du diamant « le plus convoité et le plus maudit » depuis sa première apparition vérifiable sur le trône des empereurs moghols à Delhi au début du XVIIIe siècle.
Maudit ? « Les propriétaires du joyau n’ont pas eu de chance », résume Dalrymple : leur sort sera la torture, la ruine ou l’assassinat. Butin de guerre, la pierre, qui pèse initialement 793 carats, passe dans la violence d’un conquérant à l’autre. En 1739, le Perse Nader Chah l’arrache aux empereurs moghols en déclin ; elle tombe ensuite aux mains d’une dynastie afghane jusqu’à ce que le maharadjah pendjabi Ranjît Singh...