Anatomie du vampire
Publié dans le magazine Books n° 24, juillet-août 2011.
L’un des premiers vampires attestés fut Peter Plogojowitz. En 1725, dans les Carpates, mort et enterré depuis dix semaines, il profita de son état pour occire une série de braves gens. Sa tombe fut ouverte par les autorités. Il avait la bouche ensanglantée, les ongles longs, la peau en bon état et « d’autres signes inquiétants ». Un pieu lui a été enfoncé dans le corps et il fut incinéré. Rien de si étonnant, observe l’Américain Michael Sims. Après la mort, la peau se contracte, faisant « apparaître les ongles comme anormalement longs ». L’épiderme s’étiole, ce qui donne pendant quelque temps à la peau un aspect vermeil. Surtout si le mort est enterré face contre terre, le sang peut venir se concentrer autour des cavités faciales. Quant aux « autres signes inquiétants », il est courant que « les parties génitales gonflent pendant la décomposition ».