Autofiction, mais à la sauce mexicaine

Emiliano Monge compte parmi ses aïeux des pontes du narcotrafic, un faussaire de génie, un féroce guérillero reconverti en sculpteur… De quoi écrire une saga familiale et autobiographique sans complaisance.

Après avoir publié trois romans remarqués, le Mexicain Emiliano Monge s’essaie à un genre qui, bien que très prisé en France, reste relativement marginal en Amérique latine : l’autofiction. Son histoire familiale telle qu’il la raconte dans Omissions contient, il faut le dire, son lot de personnages romanesques. Dans la famille Monge, vous avez le grand-père, Carlos Monge ­McKey, qui, parce que sa vie l’ennuie, décide de mettre en scène sa mort et de recommencer une nouvelle existence incognito. Vous avez aussi le père, Carlos Monge Sánchez, qui déserte son foyer pour s’enrôler dans la lutte armée révolutionnaire. Et voici enfin le fils, Emiliano Monge, l’auteur du présent récit, qui semble avoir hérité d’un certain penchant pour la disparition et la fuite en avant.
« Ce roman échappe aux pièges de l’autofiction, tellement à la mode en Europe », juge Antonio Ortuño dans la Revista de la Universidad de México. Le projet de Monge n’a rien à voir avec une « soumission névrotique du monde à l’ego de ...

LE LIVRE
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Omissions de Emiliano Monge, Grasset

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