Ce qu’Adam doit vraiment au serpent

Et si Salma Hayek était la plus belle illustration de la théorie de l’évolution ? Il y a quelques semaines, le Net s’amusait d’une vidéo montrant l’actrice mexicaine terrorisée, surprise par un serpent en pleine interview. Une répulsion qui remonterait à la nuit des temps, explique Lynne Isbell dans son dernier livre. L’anthropologue a passé près de dix ans à étudier le rôle des interactions entre serpents et primates. Verdict : c’est au reptile que nous devons notre excellente vue, parmi les plus aiguisées du monde mammifère ! Contre ce prédateur agile, rapide et souvent fatal, le cerveau de nos ancêtres a développé « une capacité unique à voir clairement et à identifier des objets se trouvant à proximité et en face d’eux », ainsi qu’une aptitude à « percevoir la profondeur et détecter la couleur », souligne Barbara King, elle aussi anthropologue, dans le Times Literary Supplement. Les espèces de singes qui furent les moins exposées aux serpents vénéneux présentent d’ailleurs des systèmes visuels différents. Certes, d’autres animaux, tout aussi menacés, n’ont pas développé les mêmes caracté...
LE LIVRE
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Le fruit, l’arbre et le serpent. Pourquoi nous voyons si bien de Ce qu’Adam doit vraiment au serpent, Harvard University Press

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