De Ptolémée à Google Maps

Les cartes n’ont pas toujours indiqué le nord en haut. En fait, de l’origine jusqu’à aujourd’hui, elles sont affaire de conventions et donc de visions du monde.


Une carte de la Méditerranée occidentale (XVIe siècle). Sur les cartes anciennes, la couleur rouge servait à mettre en valeur les éléments les plus importants.

Pourquoi le nord est-il donc en haut sur (presque toutes) les cartes ? s’interroge Mick Ashworth dans sa « petite histoire des conventions cartographiques ». Depuis la découverte du nord magnétique et l’invention de la boussole, la chose semble aller de soi. Mais, auparavant, les cartes étaient plutôt « orientées » vers l’Orient – Jérusalem, La Mecque, le paradis… Et, même aujourd’hui, on peut faire un autre choix, comme les Australiens qui n’en peuvent plus d’habiter « tout en bas », aux antipodes, et affectionnent les cartes « rectificatives » où c’est le sud qui est placé en haut. Et si, pour se repérer, on a depuis Ptolémée divisé la carte du monde selon des axes verticaux et horizontaux, il a fallu des siècles pour s’accorder sur une nomenclature commune. Les parallèles horizontaux, il est logique de les décompter depuis l’équateur. Mais, pour les méridiens verticaux, il faut un point de départ – les îles Canaries pour Ptolémée (dernier point occidental connu à son époque) ; Greenwich, dans la banlieue de Londres, depuis la conférence internationale de Washington en 1884 ; et une grande...

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Pourquoi le nord est-il en haut ? Petite histoire des conventions cartographiques de Mick Ashworth, Autrement

ARTICLE ISSU DU N°114

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